Histoire m?dicale de l’arm?e d’orient( Edition int?grale ) Tome II - annot?【電子書籍】[ Ren?-Nicolas Dufriche Desgenettes ]

   

<p>Maintenant quels sont les r?sultats de cette exp?rience, suivie plus de trois ans et demi sur trente mille hommes transport?s d’Europe en Afrique, et ayant fait en Asie une p?nible campagne?</p> <p>La premi?re question qui se pr?sente est celle de l’acclimatement; on le voit se faire en deux ans environ: les Anglais que le sort de la guerre rend nos prisonniers le subissent comme nous; il est marqu? par des ?ruptions ? la peau, des ophtalmies, des diarrh?es, et des dysenteries.</p> <p>Cependant la salubrit? du climat de l’?gypte, et surtout de la haute, est d?finitivement jug?e par le nombre comparatif des malades, moindre dans l’arm?e d’Orient que dans aucune des autres arm?es de la R?publique en Europe sans nulle exception.</p> <p>Les fi?vres pestilentielles, ou mieux la peste (car il est temps de donner aux choses leur v?ritable nom, lorsqu’aucunes consid?rations politiques n’emp?chent plus de le faire) a ?t? enfin abord?e, ?tudi?e, et trait?e par plusieurs m?decins: mais les secours ont manqu? pour des observations plus exactes et plus suivies; j’entends parler du local convenable, des m?dicaments, du concours des soins d’hommes courageux et intelligents. Ici, par exemple, je dois faire remarquer qu’il n’y a rien eu de d?termin? avec pr?cision sur l’efficacit? du traitement par les onctions ou frictions d’huile; les ouvertures des cadavres n’ont ?t? ni assez multipli?es ni assez authentiques pour en rien d?duire ?galement de positif.</p> <p>La peste est end?mique dans l’?gypte inf?rieure, et le long des c?tes de la Syrie, puisqu’elle y r?gne depuis des si?cles, et qu’elle a ?t? cent fois observ?e dans cent lieux qui n’avaient eu entre eux aucune esp?ce de communication.</p> <p>La peste se d?veloppe g?n?ralement dans une saison d?termin?e; mais on a vu dans le courant de cette histoire qu’il y en a eu des exemples ? toutes les ?poques de toutes les ann?es.</p> <p>Les vents du sud, l’air chaud et humide, en favorisent, s’ils n’en produisent pas seuls le d?veloppement.</p> <p>Les vents du nord, les extr?mes du froid et du chaud, la font cesser presque enti?rement.</p> <p>La peste est ?videmment contagieuse; mais les conditions de la transmission de cette contagion ne sont pas plus exactement connues que sa nature sp?cifique. Les cadavres n’ont pas paru la transmettre; le corps animal dans une chaleur, et plus encore dans la moiteur f?brile, a paru la communiquer plus facilement. On a vu la contagion cesser en passant d’une rive ? l’autre du Nil; on a vu un simple foss?, fait en avant d’un camp, en arr?ter les ravages; et c’est sur des observations de ce genre qu’est fond? l’isolement avantageux des Francs, dont la pratique a ?t? suffisamment d?taill?e par divers voyageurs.</p> <p>La peste a attaqu? plus particuli?rement les hommes expos?s ? passer subitement d’une atmosph?re chaude dans une atmosph?re froide, et r?ciproquement, tels que les boulangers, les forgerons, les cuisiniers, etc.: les hommes adonn?s ? l’exc?s des liqueurs spiritueuses et des femmes ont rarement gu?ri de la peste.</p> <p>Cette maladie, comme je l’ai dit ailleurs, a divers degr?s d’intensit?; ces degr?s constituent des ?pid?mies plus ou moins meurtri?res, mais dans chaque ?pid?mie la maladie ne frappe pas toujours au m?me degr?.</p> <p>Elle est b?nigne quand il n’y a ni adynamie ni ataxie.</p> <p>Quand il y a l’une des deux, ou l’une et l’autre avec peu d’intensit?, il y a espoir de gu?rison, et c’est l’esp?ce que je consid?re comme moyenne.</p> <p>Quand l’adynamie et l’ataxie sont port?es tr?s loin il n’y a presque aucun espoir de gu?rison. J’ai indiqu? les moyens que j’ai tent?s en Syrie; on peut voir ce que j’ai dit sur les vomitifs, les toniques, et les antiseptiques, ainsi que sur l’application particuli?re et prompte des v?sicatoires.</p> <p>Malgr? la gravit? de ce que j’appelle la troisi?me esp?ce, on a vu des gu?risons, m?me enti?rement dues ? la nature, et je ne puis en passer sous silence deux exemples remarquables, quoique mon objet ne soit pas de pr?senter ici des faits particuliers.</p> <p>Un sapeur, attaqu? de la peste pendant l’exp?dition de Syrie, s’?chappa nu, dans un violent d?lire, du fort de Cathi?h, et erra pendant pr?s de trois semaines dans le d?sert; deux bubons qu’il avait abc?d?rent et se cicatris?rent d’eux-m?mes; il subsista, quand il sentit le besoin des aliments, avec cette petite esp?ce d’oseille dont j’ai parl? ailleurs.</p> <p>Le second cas est celui d’un artilleur qui avait deux bubons et un charbon; dans un violent d?lire, il s’?chappa, le jour de son entr?e, des baraques du lazaret de Boulak, et se pr?cipita dans le Nil: il fut retir? au bout d’une demi-heure au-dessous d’Embab?h par des habitants de ce village, et il gu?rit parfaitement.</p> <p>La peste de l’an VII se trouve amplement d?crite dans l’exp?dition de Syrie; elle a ?t? tr?s meurtri?re.</p> <p>Celle des ann?es VIII et IX n’a point offert de diff?rences assez tranchantes pour forcer ? en varier le traitement: on a gu?ri environ un tiers des malades dans l’an VIII.</p> <p>L’an IX, o? nous avons eu dans la citadelle du Kaire jusqu’? sept cents pestif?r?s, nous avons eu la douce satisfaction d’en voir gu?rir au-dessus du tiers, et dans quelques circonstances pr?s de la moiti?: les jeunes N?gres et les Syriens au service de la R?publique ont particuli?rement souffert de la peste.</p> <p>Ind?pendamment des fautes et des omissions que l’on pourra rencontrer dans cet ouvrage, j’aurais bien d?sir? le terminer par un tableau de la mortalit? de l’an IX, d?taill? comme je l’ai fait pour les six derniers mois de l’an VI, et la totalit? des ann?es VII et VIII, mais je m’en suis abstenu parce que les nombreux mouvements que je me suis procur?s ont encore besoin d’?tre contr?l?s par les d?clarations des corps militaires et administrations: travail dont s’occupent, au reste, dans ce moment les bureaux du d?partement de la guerre.</p> <p>Je m’abstiens de toutes observations relatives au traitement ou ? la suite des bubons et des charbons, cet objet devant ?tre expos? fort au long par le chirurgien en chef de l’arm?e dont les services ont ?t? justement appr?ci?s.</p> <p>Si je n’ai pas parl? du citoyen Boudet, pharmacien en chef, c’est que mon suffrage ne peut rien ajouter aux ?loges publics qu’il a re?us de la premi?re autorit? de l’arm?e.</p> <p>Il faut regarder le r?gime administratif de nos lazarets de l’?gypte, m?me dans les ann?es VIII et IX, o? il fut en partie dirig? par des officiers de sant?, comme une transaction entre les principes d’hygi?ne, et des id?es populaires qu’il a fallu respecter. Au reste notre conservateur Guyrard a aussi m?rit? des palmes civiques par son z?le, son d?sint?ressement, et son humanit?.</p> <p>L’on n’a jamais veill? dans aucune arm?e avec plus de soin sur la conservation des troupes; g?n?raux, officiers sup?rieurs, et de tous les grades, les simples soldats m?me y ont concouru. Les plus braves des hommes sont donc encore les plus compatissants et les plus g?n?reux!</p> <p>Dans les moments les plus d?sastreux nos h?pitaux ont ?t? souvent aussi bien tenus que les ?tablissements de nos grandes villes de guerre: si les soins y ont quelquefois manqu?, nos officiers de sant? sont sans reproches.</p> <p>Le ministre leur a rendu une ?clatante justice en vous chargeant, CITOYENS MEMBRES DU CONSEIL DE SANT? DES ARM?ES, de les utiliser de pr?f?rence ? tous les autres.</p> <p>Il me reste cependant ? vous recommander le citoyen Emeric, sexag?naire accabl? d’infirmit?s contract?es au service, et qui attend ? Toulon quelque t?moignage de la reconnaissance du gouvernement.</p> <p>Sign? R. DESGENETTES.</p> <p>P. S. Je remettrai au secr?tariat-g?n?ral de l’administration de la guerre les mouvements des lazarets, tels que j’ai pu me les procurer, persuad? que ces documents pourront ?tre utiles ? la tranquillit? de plusieurs familles.</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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